« Tu veux faire quoi quand tu seras grande ? »
Cette question à la fois si simple et si complexe m’apparaissait comme LA question redoutable… avec une réponse attendue, espérée, redoutée… Sommes-nous prédestinés à un seul métier ? Devons-nous choisir dès le plus jeune âge ? Comment savoir ? Comment choisir ? Aujourd’hui, si vous demandez à ma fille quel est le métier de sa maman, elle vous répondra « Elle dessine ».
Avec le temps, le vocabulaire s’étoffe. On étudie l’Art. On apprend la scénographie, la création, l’illustration, le graphisme, le cadrage, les teintes, les matières… On pense. Beaucoup. À ce que l’on fait. Pourquoi on le fait. Pour qui. Dans quel but. Comment. Le résultat est le même. Prendre du plaisir et donner du plaisir. Celui de regarder, de découvrir, de surprendre, de faire rire, d’émouvoir…
Mon parcours, il est à mon image. Pragmatique, avec un bac scientifique en poche, je me suis finalement lancée dans mes rêves grâce à l’ESAD, École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. J’y ai étudié, entre autres, la communication didactique. Un savant mélange des apprentissages et des arts appliqués. Cet écart entre le monde qui nous entoure et nos rêves, je le retrouve dans mon travail. Je peux tout aussi bien créer des contenus pédagogiques pour les éditions scolaires, puis créer un faire-part de mariage et me plonger dans un univers poétique.
Graphiste, illustratrice, créatrice, dessinatrice… Je n’ai pas UN métier. Alors, je me demande. « Qu’est-ce que je voudrais faire quand je serai – encore plus – grande ? » Et bien la réponse je l’ai, « la même chose qu’aujourd’hui : vivre [de] mes rêves ».